Bruit au travail : quels profils sont concernés et quelles sont les solutions ?

La proportion de salariés exposés au bruit sur leur lieu de travail ne cesse d’augmenter, à un rythme plus ou moins élevé. Ce n’est pas pour rien que cette nuisance provoque une grande partie des maladies professionnelles.

Souvent insupportable, le bruit peut avoir de lourdes conséquences sur la qualité du travail et le rendement du salarié. Certaines personnes peuvent même être atteintes de surdité partielle ou totale, quand l’exposition aux bruits excède 20 heures par semaine ou dépasse les 85 décibels (dB).

La gamme professionnelle anti bruit Plantronics propose des solutions fiables afin de se protéger contre d’éventuelles lésions de l’audition. Elle permet aux entreprises d’optimiser leur stratégie de gestion des nuisances sonores sur les lieux de travail partagés.

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Et si l'on définissait le bruit ?

Il s’agit d’un phénomène acoustique qui produit une perception auditive gênante et désagréable. Le niveau de bruit ressenti est souvent subjectif, bien que ce niveau puisse être déterminé par une échelle.

  • Les bruits entre 10 et 50 dB ne présentent aucun risque médical, il peut s’agir de chuchotements ou de conversations avec voix normale par exemple.
  • Entre 60 et 70 dB, comme dans un supermarché ou en open space, le bruit provoque une sensation de fatigue.
  • À proximité d’une tondeuse ou dans un trafic routier intense, le niveau de bruit peut atteindre 80 à 90 dB et donner une sorte d’inconfort.
  • Les risques sérieux démarrent à partir de 100 à 110 dB, comme dans un concert de musique ou près d’un marteau piqueur.
  • Là où le danger de perte auditive devient sérieux, c’est lorsque le niveau de bruit atteint 120 à 140 dB. C’est le cas de la présence près d’un réacteur d’avion ou à proximité d’un coup de feu tiré.

On distingue plusieurs types de bruits : ils peuvent être stables, intermittents ou impulsifs. Les bruits stables sont continus et ont un niveau inférieur à 5 dB. Les bruits intermittents sont répétitifs ou aléatoires, leur niveau est supérieur à 5 dB. Quant aux bruits impulsifs, ils sont transitoires et passent à des intensités différentes régulièrement ou aléatoirement.

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Qui sont les travailleurs les plus exposés au bruit ?

Dans certains métiers, les salariés passent beaucoup de temps dans des environnements bruyants. Nous pouvons distinguer par exemple :

  • Les ouvriers de construction : sur un chantier, les sons nocifs sont bien présents. Marteaux-piqueurs, tronçonneuses, ou autres équipements lourds, le son peut atteindre jusqu’à 110 dB sur ce genre de lieux. Les pertes auditives dans ce milieu sont très fréquentes, à cause de l’exposition continue au bruit. Ces risques peuvent être atténués ou diminués par le port de casques ou bouchons, mais ils ne sont pas complètement écartés. À la fin d’une journée de travail, un ouvrier en bâtiment ressent généralement des bourdonnements ou des sifflements acouphènes, qui indiquent une agression des oreilles.
  • Les musiciens ou les travailleurs dans l’événementiel : même si un son est agréable à écouter, il peut quand même être nocif. En concert ou pendant un événement musical, le niveau de bruit peut dépasser les limites du supportable pour les oreilles. Plusieurs études ont démontré que les musiciens travaillant en studio ou dans des orchestres présentent 4 fois plus de risques de perte de l’audition avant l’âge de 70 ans. Pour les musiciens professionnels, il est recommandé de porter des bouchons spécifiques, qui atténuent les fréquences sonores sans déformer la musique. En ce qui concerne les spécialistes de l’événementiel (concerts, clubs, festivals…), c’est la proximité permanente avec les haut-parleurs et les amplificateurs de son qui peut causer des gênes auditives, voire des pathologies plus graves.
  • Les pompiers et les ambulanciers : machines et sirènes sont les principaux outils de l’environnement quotidien de ces hommes et femmes, avec aussi les risques d’explosion. Les traumatismes sonores sont tellement présents que la perte auditive est la deuxième cause de maladie professionnelle chez les sapeurs-pompiers.
  • Les agriculteurs : la perte auditive chez les agriculteurs a longtemps été considérée comme un mal nécessaire, voire une fatalité. Les machines agricoles comme les moissonneuses et les tracteurs diffusent un niveau de bruit bien au-dessus de 85 dB. Les jeunes générations d’agriculteurs se protègent en portant de plus en plus de protections, mais cela ne les empêche pas de finir la journée avec des bourdonnements. De nos jours, les cabines des tracteurs sont bien insonorisées pour protéger les conducteurs.
  • Le personnel des aéroports : les aéroports font partie des lieux de travail les plus bruyants. Un décollage ou un atterrissage d’avion provoque 140 dB. Que ce soit pour les agents de piste, les bagagistes sur le tarmac ou les conducteurs d’engins, l’exposition aux nuisances sonores est constante et fortement gênante.
  • Les jardiniers : le bruit des tondeuses peut dépasser les 100 dB, ce qui engendre des troubles auditifs à long terme chez les jardiniers.

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Quels risques pour les employés exposés au bruit ?

Le bruit affecte le niveau de stress des employés à des niveaux différents, selon le volume des bruits auxquels ils sont exposés, leur état de fatigue ou la difficulté des tâches qu’ils effectuent.

Les risques liés au bruit sont multiples, ils peuvent aller d’une simple fatigue auditive à une surdité partielle ou totale. Si l’exposition aux nuisances sonores se prolonge, des troubles de l’audition peuvent survenir et devenir gênants pour la productivité du salarié. Le niveau sonore est jugé préoccupant quand il dépasse 80 dB sur toute une journée de travail.

La fatigue auditive entraîne un déficit, pouvant être transitoire, de la perception sonore. Elle est généralement causée par une exposition à un niveau intense de bruit, inférieur à 120 dB. Au-delà de cette intensité, la fatigue auditive peut être source de douleurs à l’oreille.

Le stade le plus grave et le plus inquiétant est celui de surdité professionnelle. Celle-ci s’installe lentement, l’audition se dégrade progressivement, sans que la personne prenne conscience que son état commence à s’aggraver. La surdité est généralement due à des troubles auditifs suite à des chocs sonores intenses et répétés.

Les conséquences sur le travail peuvent être néfastes, tant au niveau de l’employé lui-même que de son entreprise. En effet, le bruit peut détourner l’attention de la personne en diminuant sa capacité de concentration et en l’empêchant d’être vigilante.

Quelles sont les précautions à prendre ?

Le bruit au travail, même si c’est un mal nécessaire dans certains environnements, peut être contrôlé par l’employeur. Pour cela, plusieurs moyens sont disponibles :

  • S’assurer des isolations acoustiques et de l’insonorisation du lieu de travail, en installant par exemple des cloisons qui absorbent le bruit, ou des plafonds acoustiques.
  • Instaurer des visites médicales régulières, en collaboration avec la médecine du travail afin de surveiller l’audition des employés et de détecter rapidement les éventuels troubles.
  • Mettre à la disposition des employés des protecteurs d’oreilles individuels, sachant que le port de ces protections est obligatoire à partir de 90 dB.
  • Réduire le bruit à la source, en abaissant le niveau sonore des machines, par exemple en les munissant de capots.
  • Évaluer les niveaux de bruit en utilisant des appareils de mesure, pour déclencher, s’il le faut, les mesures nécessaires.
  • Former les employés et mettre à leur disposition toutes les informations utiles à leur santé auditive.
  • Réduire le nombre d’heures que les employés passent dans les endroits les plus bruyants.